A mon arrivée à l'hôpital, après
les formalités au comptoir des admissions, on m'a montré ma chambre
et expliqué tous les petits détails pratiques (je leur ai pourtant dit que
regarder la télévision ne m'intéresse pas, pourquoi ils insistent ?).
J'ai choisi une chambre commune, c-à-d à 2 lits, et j'ai la suprise
de trouver une chambre super moderne, avec douche.
Ils sont d'une efficacité incroyable,
les visites se succèdent à un rythme militaire : d'abord un
médecin pour mettre à jour les informations recueillies lors de la
visite pré-opératoire, puis un infirmier stagiaire (pas sûr qu'il
ait 18 ans, celui-là!) pour la première de ce qui sera une longue
série de prises de température (normale) et de pression (à 15,
signe de stress !!).
Ensuite, le chirurgien en personne, qui
m'annonce que je suis la première sur sa liste le lendemain matin et
en profite pour me demander, en passant, si je préfère telle ou
telle méthode pour la correction de mon orteil. Ne me sentant pas
tellement qualifiée pour choisir, j'ai trouvé ça surprenant et un
peu déstabilisant, mais je considère maintenant que pouvoir avoir
une conversation franche et argumentée avec un médecin est un
privilège.
Dernier de la liste, mais non des
moindres, l'anesthésiste me donne tous les détails sur ce qui se
passera : où, quand et pourquoi. C'est d'ailleurs visiblement
une procédure standard pour tout le personnel médical, paramédical
et infirmier, de toujours expliquer en détail (et dans toutes les
langues pour les patients non francophones) ce qu'il fait et les
implications de ces gestes. C'est très motivant, car le patient se
sent impliqué dans le processus de guérison et est pleinement
conscient que sa propre part de boulot est cruciale.
Malgré toutes ces petites occupations,
le temps est long, l'après-midi et la soirée se traînent et, après
une douche au désinfectant qui pue, je décide de me coucher tôt
(non, je ne céderai pas aux sirènes de la télévision!). Heureusement, je
n'avais pas de voisine de lit et, une fois la porte fermée, j'ai pu
m'isoler relativement des mille bruits ambiants et passer une nuit
décente.