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10/03/2013

J+61 Un pied devant l'autre

Pas de progrès fulgurant par rapport à la semaine dernière. Je me déplace, à petits pas, mais j'ai l'impression de tricher, car je marche encore sur le bord externe du pied. Je ne parviens pas encore à poser et dérouler le gros orteil tout en y laissant tout le poids du corps, passage nécessaire pour marcher normalement. 

Tout cela me donne une démarche de boîteuse et j'expérimente les regards des autres sur le handicap, ou plutôt l'absence de regard.

J'essaie de sortir tous les jours dans le quartier. Après l'exercice, la fatigue est toujours bien là, et le soir et la nuit je ressens souvent quelques douleurs aux orteils. Je ne sais pas si c'est le signe que j'en fais trop ou si c'est un mal nécessaire.

Je peux rester assise plus longtemps, disons 2-3 heures, ce qui me permet de reprendre une vie sociale décente. Passé ce délai, je ressens toujours le besoin de surélever le pied.

Je n'arrive plus à supporter l'écarteur de silicone de nuit, ça me fait trop mal. Pourtant je vois que le gros orteil, qui avait été remis droit, a repris sa position un peu déviée vers les autres orteils. Je vais essayer d'acheter un écarteur plus fin.

Sinon, malgré de frénétiques tentatives, je n'arrive pas encore à entrer dans mes autres paires de chaussures.

Petite anecdote : je fais généralement mes courses en semaine pour éviter de devoir rester trop longtemps debout à la caisse, vu qu'une fois dans la file on ne voit plus mon handicap et donc personne ne me propose de passer en priorité (j'ai encore l'illusion que ce serait différent si ça se voyait). 

La dernière fois pourtant, il y avait un monde bête aux caisses et j'ai décidé d'expérimenter les caisses express, où on scanne soi-même ses articles. Généralement, je suis contre, je trouve que cela ôte le travail des caissiers. Comme quoi, je suis prompte à renier mes principes quand il s'agit d'en retirer un avantage personnel. C'est du propre !

Bref, je scanne et paie mes articles. Ce n'est qu'une fois rentrée à la maison que j'ai vu qu'il y avait un antivol sur une bouteille de vin. J'ai donc pu y retourner pour le faire enlever. Je confirme donc que qui n'a pas de tête doit avoir des jambes. 


L'autre solution